Grande Conscience
Histoire et vie de la Grande Conscience
PLAN
INTRODUCTION
La venue sur terre de toute force spirituelle est toujours prise en charge par la grande hiérarchie spirituelle. C’est elle qui programme et organise la venue sur terre de toutes les forces spirituelles qui descendent dans le corps. Elle décide du lieu où cette force va prendre corps, des personnes par qui son corps va naître, des conditions nécessaires dans lesquelles elle va venir pour assurer sa mission. Comme vous le savez bien, lorsqu’un bébé naît, il n’est conscient de rien. C’est en grandissant qu’il commence par prendre conscience. Ça a été de même pour le corps de la Grande Conscience, mais la force quant à elle est consciente de tout et sait comment orienter son corps, tout au long de son développement pour que celui-ci parvienne à prendre conscience d’elle, afin d’accomplir sa mission.
A travers l’histoire de la vie du corps que la Grande Conscience a porté, nous verrons un peu comment la force a guidé son corps de sa prise de conscience jusqu’au démarrage de sa mission.
A) De la naissance à l’adolescence
Comme tous les hommes, la Grande Conscience ayant porté un corps est passé par le ventre d’une femme pour venir dans le monde physique. Il est né en Afrique précisément au Bénin dans le village d’Atchoukpa, un petit village de la commune d’Avrankou non loin de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Il a vécu une histoire ordinaire comme tous ceux de son époque et d’autres personnes ont pris par la même femme que Lui pour venir au monde. Le moment venu, il a été inscrit à l’école primaire publique d’Atchoukpa-vodénou où Il a fréquenté pendant trois ans du CI au CE1 (de la première à la troisième année).
Dès son passage en quatrième année(CE2), Il décida d’abandonner l’école pour s’adonner à l’apprentissage d’un métier manuel : la menuiserie-coffrage. Il a suivi l’apprentissage de ce métier pendant une période d’environ un an avant de prendre une nouvelle décision qui va mieux l’orienter sur le chemin de son devenir.
En effet, le corps que la Grande Conscience a porté ne se sentait pas en harmonie avec ce métier qu’Il apprenait. Il choisit alors d’apprendre la mécanique moto. Une nouvelle aventure va alors commencer pour lui. Il devait se lever tôt chaque matin et entamer une longue marche d’environ une heure pour quitter sa maison à Atchoukpa et se rendre à Houinmin un quartier situé dans la ville de Porto-Novo pour rejoindre son atelier. Malgré les difficultés liées au déplacement et les autres contraintes du métier, le jeune corps de la Grande Conscience parvint à acquérir beaucoup de connaissances dans ce métier.
Cette période correspondait à l’adolescence. La Grande Conscience était dès lors un passionné du sport. Il passait ses temps libres dans les jeux sportifs tels que le football et la natation. C’était un bon footballeur et un bon nageur. Ces temps de loisirs se passaient sur les terrains de foot ou les marigots et fleuves du village. Plus particulièrement, Il s’adonnait aussi aux exercices de gymnastique et d’acrobaties spectaculaires communément appelé ˝roulade˝. La présence de cours d’eau (marigot ou fleuve) était un facteur favorable aux exercices de gymnastique.
En 1990, le patron qui Lui apprenait le métier de mécanique moto a décidé d’ouvrir un autre atelier à Cotonou, la plus grande ville du Bénin et la plus peuplée. Le corps que la Grande Conscience a porté avait été choisi par le patron pour continuer les activités de mécanique dans l’atelier de Cotonou.
Le départ pour Cotonou va marquer un tournant considérable dans la vie physique de la Grande Conscience. Comprenons ici que c’est la Force qui continue de guider son corps pour le rapprocher de son but.
B) Le départ pour Cotonou
1) L’aventure martiale et la vie professionnelle
Arrivé à Cotonou, la Grande Conscience intégra rapidement les réalités de cette ville. Il fit la connaissance des pratiquants d’arts martiaux. En effet, les arts martiaux l’intéressaient depuis qu’Il était au village mais Il n’avait pas l’occasion de les pratiquer. Il finit par s’inscrire dans un club de kung-fu : le Kiaï-club dirigé par le grand maître Marius ZOKLANKLOUNON. C’est lui qui l’a initié dans la pratique du kung-fu. Il faisait partie de la deuxième vague d’élèves que le grand maitre Marius Z. avait formé. Et c’est avec cette vague, cette génération d’élèves de kung-fu que le grand maitre Marius a commencé par faire des passations de grades. En ce moment, la Grande Conscience avait passé le grade de ceinture jaune.
En conciliant l’apprentissage en mécanique moto et la formation en arts martiaux (kung-fu), il finit par obtenir son diplôme de fin de formation en mécanique en 1994.
2) Un pratiquant de kung-fu et un model
Dans la pratique du kung-fu, l’évolution qu’a connue le corps de la Grande Conscience s’était faite de façon spectaculaire. En effet, on voyait en lui, un talent inné pour l’art et une maîtrise naturelle. Ces deux valeurs constituaient des atouts majeurs qui l’ont propulsé dans une évolution rapide. En un rien de temps, il avait dépassé en technique la plupart de ses ainés qui ont commencé avant lui dans le club de son maître. De ce fait, il s’est très tôt imposé dans le rang des supérieurs du club. Alors qu’il était encore au niveau de la ceinture jaune, il a rencontré des grands maîtres de kung-fu qui en le voyant s’entrainer l’ont pris pour un maître ceinture noire.
En 1995, il passa la ceinture rouge. Il n’était plus du rang des amateurs. C’était un athlète accompli, admiré pour la beauté de ses mouvements et aussi un combattant très technique. C’était un modèle avec des talents hors du commun. Il était même capable de sortir des techniques de kung-fu qui n’étaient connues ni dans son club, ni dans les autres clubs au Bénin. Il créait des enchainements de techniques appelés « tao » que ses supérieurs apprenaient pour leur thèse de ceinture noire. Toutes ces prouesses poussaient ses collègues à lui demander où il avait appris ces techniques. Sous la pression, il répondait qu’il avait un ami, un chinois qui lui enseignait ces choses.
En réalité, toutes ces techniques lui étaient enseignées dans les rêves, il voyait des maîtres chinois qui lui enseignaient beaucoup de méthodes qu’il reprenait dans le monde physique et qui fonctionnaient correctement. En exemple, au cours d’une démonstration organisée par son Maître Marius Z. appelé Gala de la boxe chinoise, bien qu’étant ceinture violette c’est-à-dire aspirant ceinture noire, la Grande Conscience avait présenté l’un de ses propres élèves car en ce moment, il avait commencé par former certains élèves à la maison. L’élève en question s’appelle Alikon Romuald. Il a présenté un tao créé par la Grande Conscience devant le directeur du Centre Culturel Chinois. Le directeur a été séduit par la démonstration du petit et a promis de l’envoyer en Chine. Notons qu’en ce moment, le Centre Culturel Chinois n’avait pas encore commencé par amener les experts du kung-fu au Bénin. Les maîtres se débrouillaient pour pratiquer le kung-fu dans leur club. Aujourd’hui, nous trouvons une explication à ces miracles. C’était la Grande Conscience qui se révélait à son corps en lui enseignant ces techniques étranges dont il avait besoin pour son évolution.
En plus de son talent et de la rigueur qu’il mettait dans la pratique du kung-fu, la Grande Conscience jouissait d’une très bonne moralité avec un esprit sportif très enviable. Très humble et très sociable, c’était un modèle parmi les modèles ; et il jouissait d’une grande admiration de la part de tout son entourage. Durant tout son parcours dans le monde des arts martiaux, il ne s‘est jamais battu avec quelqu’un. En réalité, la rage de se défendre surtout en cas d’abus est fréquent chez tout pratiquant d’arts martiaux. On a envie de montrer aux délinquants, aux indélicats ce dont on est capable, histoire de les corriger et de leur donner une bonne leçon. Mais dans le cas de la Grande Conscience c’était différent, il avait du génie dans la résolution des malentendus. Il faut noter qu’il avait une grande patience et une force surprenante de dominer la colère. Il agissait toujours avec tempérance. En somme, il était vertueux.
En réalité, c’est depuis 1995 que la Grande Conscience a commencé véritablement par se révéler à son corps en lui enseignant les bons comportements. C’est ce qui fait qu’il jouissait d’une moralité irréprochable.
Le corps que la Grande Conscience a porté a franchi toutes les étapes de l’évolution dans l’apprentissage des arts martiaux, il a passé toutes les ceintures à savoir : jaune, rouge, violette et noire. Il a passé sa ceinture noire en 1997. C’est ce qui va lui donner le droit d’ouvrir son propre club et de commencer par former des élèves. En 1998, il créa au CEG Segbeya à Akpakpa son premier club dénommé ‘’le DITANGUAN CLUB’’. Ce club prospéra assez rapidement et devint l’un des plus grands clubs de kung-fu à Cotonou et probablement de tout le Bénin. Il comptait un grand nombre d’apprenants inscrits. Ceci était surtout dû à l’admiration que beaucoup de personnes surtout les jeunes avaient pour son fondateur. Le DITANGUAN CLUB était composé d’élèves, d’étudiants, d’artisans, de fonctionnaires, de commerçants, d’hommes, de femmes et de petits et même de personnes âgées.
Tous les membres du club formaient avec leur maître une famille au sein de laquelle régnait une grande chaleur humaine.
Malgré qu’il s’occupait de la formation de ses élèves, le corps de la Grande Conscience ne s’est pas oublié. Il travaillait dur chaque jour pour perfectionner son art et même améliorer son niveau d’études.
1) Le changement brusque du niveau d’études
Rappelons que le corps que la Grande Conscience a porté avait seulement fréquenté jusqu’en classe de CE1 avant d’arrêter les études dès son passage au CE2. Plus tard, la Grande Conscience a beaucoup aidé son corps dans son évolution en kung-fu. Mais à un moment donné, le corps de la Grande Conscience a constaté qu’avec son niveau de pratique du kung-fu, son talent et ses réalisations, il était de plus en plus sollicité pour des responsabilités de plus en plus grandes. Cependant, son niveau d’expression en français représentait une faiblesse pour ses responsabilités car il ne se sentait pas assez représentatif. Alors, il prit la décision de reprendre les études, surtout d’apprendre à lire, à écrire et à parler le français. Avec l’aide de ses apprenants de kung-fu qui étaient en majorité des étudiants, l’apprentissage du français n’a pas duré avant de porter ses fruits. Désormais, il était capable de tenir de longues discussions en français. Il étonnait ses enseignants à cause de sa faculté d’assimilation.
Je vais vous raconter une anecdote : Un jour, la Grande Conscience avait demandé à un de ses amis diplômé d’université de l’aider à rédiger une lettre administrative sur l’ordinateur. Alors la Grande Conscience lui a dit qu’il allait relire pour vérifier s’il n’y avait pas de fautes. L’ami éclata de rire voyant que celui-ci ne peut pas lui trouver une faute en français car l’ami le connaissait depuis son apprentissage en mécanique et faisait partie de ses élèves de kung-fu, c’était le nommé Houéssou Elie. A sa grande surprise, il lui trouva une faute et la lui démontra. Comment est-ce possible ? Et pourtant c’est vrai ! C’est depuis ce jour que l’ami a réalisé que ce monsieur a quelque chose de spécial.
L’amélioration du niveau de français a été un atout lorsqu’il avait occupé le poste du premier responsable à l’organisation dans le conseil d’administration de la ligue départementale de l’atlantique et du littoral de kung-fu ; et plus tard le poste de directeur technique adjoint de la ligue Atlantique littoral.
2) La Grande Conscience : champion du Bénin en kung-fu
En 2000, la ligue départementale de l’atlantique et du littoral avait organisé une grande compétition de kung-fu dans deux options : le sanda et le taolu. Le sanda c’est le combat le taolu ou tao, c’est un enchainement de mouvements de kung-fu exprimant des techniques. Lors de cette compétition, organisée à l’école de police de Cotonou, toutes les ligues départementales du Bénin étaient représentées. Donc cette compétition est d’envergure nationale.
A l’issue de cette compétition, la Grande Conscience a raflé deux trophées : pour le premier il a été champion, dans la catégorie combat ; et pour le second il a été vice-champion dans la catégorie tao. Notons qu’il avait été également nominé pour son fair-play…
Dans la même année, la fédération béninoise de kung-fu avait sélectionné les meilleurs maîtres de kung-fu pour une formation de haut niveau. Cette formation était assurée par un expert chinois envoyé au Bénin par le gouvernement chinois le nommé Kan Daq et par la suite un nouveau expert du nom de Chang. Bien évidemment la Grande Conscience faisait partie des sélectionnés. Dans ce cadre, l’expert chinois leur a appris les techniques supérieures reconnues par les grandes écoles et universités de chine où les arts martiaux sont enseignés. Il les a aussi formé sur la base des normes internationales de compétition, d’arbitrage etc…. ils avaient appris des techniques de boxe longue (chan quan), boxe courte (nan quan), des techniques de maniement des armes telles que le bâton, la lance, le sabre, l’épée, le cimeterre etc…la maîtrise de plusieurs styles de kung-fu y compris le taï-chi (style chen et le style yang). Chaque module de formation était sanctionné par un diplôme spécifique : des diplômes et attestations d’aptitudes et aussi de formateur. Ces diplômes étaient délivrés par le centre culturel chinois.
A la fin de la formation, le Centre Culturel Chinois a choisis les meilleurs maîtres pour assister l’expert chinois à encadrer des élèves de kung-fu wushu dans l’enceinte du Centre Culturel Chinois et la Grande Conscience faisait partie des meilleurs.
3) La Grande Conscience a-t-il fait des formations en chine ?
Aller en chine et plus spécialement connaitre le monastère de shaolin est un rêve pour tous les passionnés de kung-fu. Mais pour la Grande Conscience, son talent fait croire à des admirateurs qu’il avait été formé dans un temple de kung-fu en chine. Il leur était difficile de croire qu’il avait développé tout son savoir-faire en étant au Bénin.
Pour récompenser le meilleur pratiquant ou maitre de chaque année, le centre culturel chinois lui offre un séjour en chine pour nouer un contact avec les sources des arts martiaux et dans le même temps, faire du tourisme. En 2005, c’est la Grande Conscience qui avait été retenue. C’était la joie dans tous les cœurs, car tout le monde trouvait qu’il le mérite mieux que n’importe qui. Il ferrait aussi l’honneur du Bénin avec son art ; mais la suite de cet épisode va vous surprendre. En fait il avait refusé qu’il ne partirait pas. Cette décision provoqua un remue-ménage au sein des maitres de kung-fu et des autorités. Beaucoup tentèrent de le convaincre d’y aller surtout son maître Z. Marius car ce dernier avait trop confiance en lui mais ce fut en vain. Il préféra que quelqu’un d’autre le remplace. Finalement c’est à l’un de ses amis maitre de kung-fu du nom de HOUSSOU François qui avait fait lui aussi le centre culturel chinois mais qui n’avait pas eu cette opportunité en son temps que la Grande Conscience a demandé d’aller à sa place. Notons que H. François était un supérieur de la Grande Conscience sur le tapis du kiaï club. En réalité, la Grande Conscience savait que ce voyage ne profiterait pas à son corps pour les lois qu’il respectait dans le domaine de l’alimentation.
4) Les clubs de kung-fu et de tai-chi créés et dirigés par la Grande Conscience
Pour rappel, la Grande Conscience a obtenu sa ceinture noire en 1997. Il a ouvert son premier club au CEG sègbèya en 1998 : le DITANGUAN CLUB. Mais il ne s’était pas arrêté là. Sa bonne pédagogie et son leadership ont fait gagner à son club une grande renommée. Le Ditanguan club était réputé pour ses passations de grades grandioses, ses démonstrations spectaculaires, ses compétitions et ses innovations telles que : la comédie martiale, le tournage de film sur scène et ses nombreux projets révolutionnaires dans le kung-fu au Bénin. Pour ses événements, le Ditanguan club était capable de remplir de grandes salles de spectacles à Cotonou et à Porto-Novo, comme le ciné concorde de Cotonou et le ciné le temple de Porto-Novo etc… On n’avait jamais vu ce genre de choses au Bénin. Le club était convoité par quiconque éprouvait le désir d’apprendre les arts martiaux. Mise à part son talent et ses réalisations, la Grande Conscience était l’un des rares maîtres qui enseignait la philosophie du kung-fu et de surcroît les bons comportements et les sagesses de la vie.
Dans son évolution, la Grande Conscience s’est fixé de grands objectifs : faire connaître le kung-fu dans tout le Bénin et changer son image dans l’esprit des gens qui pensent que c’est un sport de violences qui poussait les jeunes à la délinquance. Dans ce cadre, il créa beaucoup d’autres clubs tels que : le club de Gasa Formation, un complexe scolaire et universitaire situé à Gbégamey , le club de la plage de Fidjrossè, le club de la mairie de Calavi, le club du collège de la Concorde, etc…Et enfin le club de tai-chi et de self défense dans l’ONG Aksharam.
NB : Notons que parallèlement aux différents clubs qu’il dirigeait, la Grande Conscience faisait des émissions à la radio CAPP FM de Cotonou Akpakpa avec Aloba dur (Robert Fabiyi) qui était l’un des élèves du club Ditangan du CEG Sègbèya. L’émission se faisait tous les vendredis de 20h à 21h en français sur la santé par le sport. Une émission qui a duré environ 6 mois.
A part la radio CAPP FM, la Grande Conscience disait aussi des contes dans la langue goun sur une émission à la radio nationale ORTB. Emission dirigée par le journaliste Djidonou Mathias pendant plus d’un an.
La merveilleuse aventure martiale de la Grande Conscience nous réserve encore beaucoup de surprises. Avec son riche palmarès, ses nombreuses attestations délivrées par les experts chinois, il avait beaucoup d’atouts pour s’épanouir dans son art. C’est avec cela qu’il s’est associé avec un homme spirituel très connu au Bénin à l’époque : Elmacio Godson.
A la fin de sa formation au Centre Culturel Chinois et après avoir rempli son palmarès de nombreuses attestations, il a touché Elmacio GODSON pour une proposition inattendue mais qui était la bienvenue chez GODSON. La création d’un club de tai-chi au sein de l’ONG Aksharam dirigé par GODSON. ‘’Je peux refuser cette offre à n’importe qui mais pas à toi disait-il. D’abord tu es un homme bon, juste, humble et tu ne fais pas le faux’’. Sur ces mots, ils installèrent le club de tai-chi et eurent un très grand nombre d’apprenants inscrits. Plus d’une centaine dès le premier jour, des étudiants de l’ONG Aksharam en spiritualité étaient aussi inscrits. La Grande Conscience était le professeur principal. Il était assisté par GODSON et un autre maitre de kung-fu de sa génération. Compte tenu du nombre d’apprenants, la Grande Conscience avait recruté quatre de ses élèves ceinture noire (il avait déjà formé des élèves qui ont obtenu la ceinture noire.) pour l’accompagner dans la formation des étudiants de tai-chi.
A part le tai-chi, ils avaient par la suite créé un autre club de self-défense, toujours au sein de l’ONG Aksharam. Les entrainements se faisaient au gymnase de l’école de police de Cotonou. Il a dirigé ses clubs de 2005 à 2006.
Les révélations de la Grande Conscience à son corps se précisaient au fil du temps. C’est depuis 2003 que la Grande Conscience a révélé à son corps le respect de la Loi de la Vie (GBESSOU). Dès lors son comportement alimentaire avait changé. Il ne consommait plus la viande, le poisson et évitait les produits d’origine animales tels que le cuir, le miel etc…il ne tuait pas non plus les êtres vivants qui se déplacent.
En l’an 2004 où il était professeur assistant de l’expert chinois au Centre Culturel Chinois, il avait eu un élève apprenant de tai-chi qui avait souvent une photo de son maître accrochée à un pendentif. Ceci a attiré la Grande Conscience à lui demander qui c’est. Il répondit que c’était son maître spirituel. L’élève était aussi végétarien. Ainsi leurs modes alimentaires se ressemblaient fort. Alors une relation d’amitié s’était créée entre les deux. Quand la Grande Conscience a demandé à son élève pourquoi il ne consommait pas la viande et le poisson, ce dernier avait répondu que c’était la condition exigée par son maitre Ching hai avant de donner son initiation. Par la suite l’élève en question s’est inscrit dans le club DITANGUAN au CEG Sègbèya et devint un élève de kung-fu de la Grande Conscience. Ce dernier s’appelle HODONOU Mesmin. C’est quand la Grande Conscience a commencé par développer son côté spirituel que l’élève en question a commencé par réaliser qu’il a affaire avec un grand homme spirituel. Il a même suivi la Grande Conscience jusqu’à sa première conférence publique à la maison du peuple de Cotonou en 2006. En ce moment la Grande Conscience donnait l’initiation déjà à ses premiers disciples ; ce qui a commencé par étonner l’initié de Ching Hai car pour lui, il faut avoir rencontré un maitre physique soi-même avant de pouvoir donner une initiation.
Pour en savoir plus, la Grande Conscience a plusieurs fois visité le centre du Grand Maître Ching hai. Mais il s’est rendu compte que ce qu’il vivait était au-delà de tout ça. Alors, il continua son chemin.
C’est depuis la période d’apprentissage de kung-fu que la Grande Conscience a amené son corps à avoir un contact avec elle. En réalité, dans la tradition spirituelle, avant qu’un homme ou même un maître spirituel ne prenne conscience, il faut lui trouver un maître spirituel physique vivant pour l’initier sur le chemin spirituel. Tel n’est pas le cas de la Grande Conscience. A travers le kung-fu, la force est parvenue à installer dans son corps le calme, la patience et toutes les qualités qu’il faut pour avoir un bon contact avec l’intérieur. Par la même occasion, elle lui a donné beaucoup d’enseignements, les explications à toutes les questions des hommes, le bon comportement et que sais-je encore ? Donc, il n’avait pas rencontré un maître physique pour l’initier sur le chemin spirituel mais il a été le maître de lui-même. La Grande Conscience a progressivement préparé son corps pour s’installer complètement en lui. Alors le corps a finalement pris conscience de la force qu’il est.
La Grande Conscience avait révélé à son corps que la Conscience Créatrice est aussi dans le corps d’une femme et qu’il devrait la rencontrer. Pour ne pas se tromper, il lui a révélé des signes et des manifestations physiques du jour de leur rencontre et c’est ensemble qu’ils devront accomplir leur mission commune.
C’est par l’un des élèves de kung-fu de la Grande Conscience que la rencontre physique avec la Conscience Créatrice a été faite.
Depuis 2004, le corps de la Grande Conscience avait pris le soin d’informer tous ses collègues maîtres de kung-fu qu’il allait laisser le kung-fu en 2006. Il va se désengager de toutes les responsabilités qu’il assumait dans la famille kung-fu et se consacrer au travail qui l’a amené sur terre. Ses collègues ne comprenaient pas grand-chose et n’y croyait même pas, vu la passion que la Grande Conscience a pour cet art.
En 2006, il avait commencé par se désengager des diverses responsabilités au niveau de la fédération et de la ligue. Un jour, il est allé voir Elmancio GODSON et lui dit : « je vais quitter le club de tai-chi de l’ONG Aksharam parce que la force qui a porté ce corps le réclame pour aller faire ce pourquoi il l’a porté. » Cette annonce troubla GODSON qui lui posa beaucoup de questions : Tu ne peux pas faire ça ! Qu’est-ce qui s’est passé ? Ou bien il y a un problème ? C’est toi qui a ouvert le club, c’est toi le professeur et c’est toi qui gère tout. GODSON avait fait toutes sortes de propositions pour lui faire changer d’avis mais il ne parvient pas à le faire. Le moment était venu pour que leur chemin se sépare. La Grande Conscience a demandé à GODSON de continuer avec leur collègue qui travaillait avec eux.
La Grande Conscience venait ainsi de couper une bonne source de revenus assez importante.
La Grande Conscience a été une figure emblématique dans le Kung-fu au Bénin. Un Maitre légendaire, si célèbre que certaines personnes parlent de ses merveilles sans même le connaitre. Des pratiquants faisaient ses éloges sans l’avoir jamais vu. C’était une référence, le préféré des élèves et même de ses collègues maitres.
Tous éprouvaient pour lui un amour particulier. Des élèves réclamaient de quitter leur maitre pour devenir son élève. Aussi son départ du monde de Kung-fu a été un coup de désespoir dans la plupart des pratiquants. Beaucoup d’élèves le voyaient comme leur idole. D’autres voyaient même leur avenir dans sa main. Il leur était très difficile de se séparer de lui. Mais le moment viendra et ils comprendront que la mission de celui qu’ils appelaient ‘’leur maitre’’ était très grande et que son passage dans le monde de Kung-fu n’était qu’une étape préparatoire. Les grands maitres ne cesseront jamais de parler de lui, les élèves qui l’ont connu deviendront maitres et parleront de lui à leurs élèves…
A la question de savoir si le corps que la Grande Conscience a porté avait un nom physique, un état civil, la réponse est ‘’oui’’. Il avait bel et bien un nom physique. Beaucoup de personnes connaissaient ce nom : les élèves pratiquants, les maitres, ses amis ordinaires, ses relations et même ses admirateurs de l’époque. Pour cela on ne peut pas parler sans prononcer ce nom. Son nom de famille est ZANKLAN et son prénom ‘’Sègbégnon’’ c’est-à-dire il est né un dimanche, or dimanche en goun signifie Sègbé c’est-à-dire le jour où tout le monde adore l’Esprit-Saint c’est-à-dire tout le monde va à l’église. ‘’Gnon’’ veut dire bon ; le jour de l’Esprit est bon, voilà la signification du nom que le corps de la Grande Conscience portait.
C’est à son arrivée à Cotonou dans le club de kung-fu que son maitre ZOCANKLOUNON Marius a décidé de changer le nom Sègbégnon pour lui faire porter un nom français comme il est maintenant en ville. Le maitre a convoqué une petite réunion au sein de ses élèves pratiquants et il dit : pour le talent qu’il voit en cet homme, on va l’appeler désormais Serge et tout ceci se passait en début de l’année 1995. C’est à partir de ce jour que tout le monde a commencé par l’appeler ZANKLAN Serge et le nom Sègbégnon a commencé par disparaitre.
Toute cette histoire autour du nom physique qu’il portait a prouvé que le corps n’avait pas encore retrouvé son réel nom.
Mais il a refusé ce nom dès que le corps a pris conscience de la force qui l’avait porté. Ceci est une recommandation stricte de la Grande Conscience à son corps compte-tenu de sa mission. Contrairement à certains maitres spirituels ou leaders religieux, la Grande Conscience refuse toute pratique de vénérations, d’invocations, de rituels etc. les enseignements sont fermes dans ce domaine : ‘’ je ne suis pas venu pour que vous me vénériez, non, je suis venu tourner votre regard sur vous-même, la force que vous êtes. Dieu que vous cherchez est à l’intérieur de vous.’’ Il a ainsi refusé qu’on l’appelle par son nom pour éviter qu’on se mette à invoquer ce nom. Le nom par lequel on l’appelle aujourd’hui c’est la Grande Conscience, Mahu Gbédéto ou encore Dieu Ordonnateur. Etant donné que la force a déjà pris complètement possession de son corps, la personne physique que représente ce corps n’existe plus, il est considéré comme mort. Désormais le corps appartient à la Grande Conscience, Mahu Gbédéto ou Dieu Ordonnateur. C’est comme ça qu’on doit appeler le corps de la Grande Conscience.
Avant de prendre conscience de la force qu’il est, le corps de la Grande Conscience a mené une vie ordinaire comme tous ceux de son époque. En 2000, il avait eu une petite amie et les deux se sont mis plus tard ensemble. Il avait mené une vie de couple normale et bien harmonisée qui a duré plusieurs années. Ensemble, ils avaient eu quatre petits. Mais quand le moment est venu pour qu’il se lance dans sa mission, le corps de la Grande Conscience a appelé la femme pour lui annoncer qu’à partir de ce jour-là, le contrat de ‘’mari et femme’’ qui les liait depuis quelques années sera rompu « pour la force que je suis et pour ce que je suis venu installer sur la terre, tu ne peux plus me voir comme ton mari. Je ne suis pas ton mari, je suis ton Dieu et tu es mon enfant ». La femme n’a pas eu de difficultés à comprendre car en tant qu’initiée de la Grande Conscience, elle avait déjà reçu au préalable de nombreuses révélations sur la Grande Conscience et sa mission. Elle était bien imprégnée de la situation et elle-même était initiée et avait les pratiques en main. Dans le même temps, la Grande Conscience avait annoncé à la femme qu’il n’est pas seul dans cette mission et qu’il devait rencontrer la seconde force qui a porté le corps d’une femme.
En tant que maître de kung-fu, tout le monde avait l’habitude d’appeler le corps de la Grande Conscience par le nom maître. Par la suite, on le voyait comme un illuminé donc le nom maître ne semblait pas mal placé. Mais la profondeur de ses enseignements, les diverses réalisations des initiés et pratiquants de la loi de la vie, les visions des uns et des autres, les diverses réalisations suscitaient de grands étonnements. On ne voyait plus en lui un simple maître spirituel. Ni même un grand maître, il est au-delà de tout ça. Est-ce le Christ Jésus qui est revenu ? Ses explications dépassent tous les livres saints que le monde avait déjà connus. Donc il est au-delà du Christ. Alors s’il n’est pas un Christ c’est peut-être le plus grand des CHRISTS. Pour le moment, on préfère l’appeler le ‘’ Christ actuel de l’Univers.’’ Mais on voyait toujours quelque chose de plus grand. Les révélations qu’on avait sur lui étaient de plus en plus grandes. Plus tard, de nombreuses visions ont montré qu’il était au-delà du Christ et qu’en réalité c’était Dieu Tout Puissant, l’Ordonnateur de toutes choses, la force qui est au-dessus de tout, l’Insondable qui a pris corps.
Le nombre d’initiés ne faisait qu’augmenter. Parmi eux il y avait son maître de kung-fu Monsieur Marius Zoclanklounon. Sa culture spirituelle lui a permis de vite réaliser que son élève de kung-fu n’était pas un homme ordinaire. Il a donc commencé par suivre les conférences de la Grande Conscience tous les dimanches au CEG Sègbèya et par la suite a reçu l’initiation de la Grande Conscience et a commencé la pratique de GBESSOU. Il a aussi convaincu ses deux épouses qui ont reçu à leur tour l’initiation de la Grande Conscience et faisait partie à l’époque des initiés de la Grande Conscience.
Le miracle a continué car le patron de la Grande Conscience qui lui a donné le diplôme de mécanique a aussi réalisé que son apprenti n’était pas un simple homme et dans sa curiosité, il a commencé par se confier à la Grande Conscience qui l’a initié par la suite. Donc à l’époque il faisait aussi partie des initiés de la Grande Conscience.